Le conducteur de manoeuvre (Page 2/2).


Quelques caractéristiques de la manoeuvre...

Par rapport au conducteur de train, une série de différences notables apparaissent.
Ces différences font finalement que les deux métiers (surtout quand on manoeuvre des trains) sont fondamentalements opposés!

  • Autant le conducteur de train est très souvent seul, le conducteur de manoeuvre travaille en permanence avec l'agent de triage communément appellé "Manoeuvre"; Ceci sans compter les contacts avec la cabine de signalisation et autres membres du personnel.
    Voilà pourquoi le métier que je pratique offre un aspect très social.
  • Les horaires comme déjà dit sont plus réguliers.
  • La vitesse à laquelle nous roulons est bien moindre que celle du conducteur de train.
  • La perception du conducteur de manoeuvre est plus poussée que celle d'un conducteur de train.
    Ceci s'explique par les facteurs suivants :

    • Le fait de travailler debout augmente le champs de perception de manière considérable.
    • La tête hors de la machine augmente la perception auditive (On travaile beaucoup avec les oreilles.
    • L'observation de détails visuels des indicateurs dans la machine donne aussi des indications.
    • Nous décelons les moindres vibrations et les analysons.
    • Nous sommes em liaison constante avec la cabine et les agents de triage!
En fait, les deux métiers sont totalement et intégralement complémentaires; L'un a besoin de l'autre, et vice-versa.

Un point commun toutefois entre les deux boulots!
L'erreur nous pend au bout du nez; cela signifie qu'une concentration soutenue est nécessaire en permancence!


Une attention soutenue est impérative!
Photo : Guillaume Casnat.


Les manoeuvres en question...

Il en existe de quatre sortes, je vais bien sur vous les décrire.

Les manoeuvres classiques

La machine reste en permanence accroché au train.
Ces manoeuvres se font en général avec de l'air sur la rame remorquée, càd que tout le train sera freiné.


Transfert d'une rame de voitures entre deux faisceau à Forest



Refoulement d'une rame de wagon de pièces détachées entre une usine et la formation.


Les manoeuvres a la bosse de triage

Cette fois-ci les wagons ne sont pas freinés.
Une locomotive pousse les wagons a trier vers une bosse.
L'agent de triage dételle les wagons a l'aide d'un baton en bois, et, par gravité les wagons s'en vont vers la voie prévue.
Bien entendu, pour le triage, on prend plusieurs wagons et ceux-ci sont décrochés au fur a mesure.


Un wagon vient d'être "largué", et, dévalle la bosse en direction du faisceau.


Certains faisceaux sont aussi équipés de freins de voie, ceci dans le but de ralentir les wagons.
Il existe deux sortes de freins :

  • Les freins de voies primaires : Ceux-ci se trouvent en tête de faisceau, on en compte que quelques uns.
  • Les freins de voies secondaires : On les trouve sur chaque voie; C'est aussi ce que l'on appelle le "Tir au but".


Frein de voie secondaire dans un faisceau à Antwerpen-Noord.


Dans tous les faisceaux, on recontre aussi des patins d'arrêt servant a ralentir les wagons arrivant trop vite.
Ces patins sont portables et peuvent rapidement être posés sur le rail.

Les manoeuvres au lancer

Ces manoeuvres sont très similaires aux manoeuvres à la bosse, sauf qu'ici il n'y-a-pas de bosse, et, la machine prend un peu de vitesse pour lancer les wagons vers le faisceau.


Après avoir lancé la rame, l'agent de triage a déccroché les wagons qui partent vers leur voie...



Les wagons se déplacant sur leurs voies respectives; Photo prise à Zeebrugge.


Les manoeuvres à l'Anglaise.

Actuellement elles ne sont plus autorisées tellement elles sont dangeureuses!
Comparativement à la manoeuvre au lancer, la machine tire cette fois-ci les wagons.
Une fois décrochée, la locomotive accélère de manière a prendre le plus de distance entre elle et les wagons.
Une fois passée les aiguillages, le signaleur tourne les aiguilles pour orienter le ou les wagons vers la voie qui leur est destinée.
Les déraillements et tamponnements violents étaient légions.

Les autres missions :

He oui, les machines de manoeuvre interviennent aussi dans d'autres cas.

L'évacuation :

Le plus courant est le rapatriement d'un train en panne.
Selon l'endroit ou la détresse s'est produite, c'est soit une machine de Schaerbeek qui intervient, soit une machine de Forest; Ceci pour une question de rapidité car un train a l'arrêt bloque évidemment ceux qui sont derrière.


Machine de manoeuvre en gare de Bruxelles-Central s'apprettant a remorquer vers Forest un train en panne.


Le grand secours :

Moins fréquente mais tout autant nécessaire, l'intervention du train de secours est inévitable en cas d'accident ou de déraillement dans la zone de Bruxelles (En dehors c'est un diesel de ligne qui s'en occuppe).


Train de secours stationnant à Forest après intervention, hlr 82 en tête.


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