Le complexe de Tour et Taxis (Page 1/3).


Le long du canal...

Bruxelles est traversée par deux voies d'eau : Une rivière souterraine : La Senne, et, un canal qui change de nom à la place Sainteclette.
On passe donc du canal Bruxelles-Charleroi (Coté sud) au canal de Willebroek (Coté nord).
C'est précisémment le long de cette voie d'eau à quelques encablures du centre ville que l'on trouve coté rive gauche le reste de ce que fut Tour et Taxis.


Vue Google earth du complexe de Tour et Taxis.


Une partie des terrains sur lequels furent bâtis les bâtiments appartenaient à la famille de "Turn und Tassis".
C'est par déformation que l'appellation de Tour et Taxis apparut.

C'est au début du XXème siècle, que la construction du site eut lieu.
La raison en est fort logique : Le site portuaire de la ville situé le long du canal de Willebroek est classé à l'époque cinquième d'Europe, mais, du fait de la quantité très élevée des marchandises arrivant et partant du site, il se crée rapidement un problème de saturation du port.

Aussi, pour pouvoir stocker et faire transiter les marchandises le plus vite possible, il est décidé de bâtir un immense complexe qui servira pour le transfert vers le rail et la route.
Ces installations - Pour une question de pratique et de bon sens - seront situées juste à coté du canal.
Telle est la raison d'être de Tour et Taxis.

A son apogée le site sera opérationnel sur plus de 40 hectares.
Vous pouvez imaginer sans grandes difficultés l'immensité des faisceaux (Certains étaient éléctrifiés) ,et, le nombre de trains arrivant et partant du site était très élevé!
Le site était relié au reste du réseau par un raccordement donnant sur la ligne 28 que les anciens appellent aussi la ceinture-ouest.


Bifuraction entre la ligne 28 (tout droit) et le raccordement vers Tour et Taxis (A gauche).


Par ailleurs, rien que pour manoeuvrer les rames dans le complexe, il fallait 5 machines de manoeuvre diesel hydrauliques.
Le personnel était évidemment nombreux, le travail ne manquait pas!

Et maintenant ?

Actuellement ce qui reste comme activité ferroviaire à Tour et Taxis se résume en un mot : RIEN!
Plus de locomotives, plus de wagons, plus de personnel Sncb, plus de catéaires, plus de rails!


Le raccordement en direction de la ligne 28 dépourvus de ses rails.



A l'autre extremité duraccordement une partie du site de Tour et Taxis qui se passe de commentaires...



Uu peu de ballast rappelle l'activité passée en cet auguste lieu.


La cause de ce massacre : L'ouverture des frontières en Europe, et, la concurrence du transport routier.
Quelques installations ont subsisté jusque dans les années 90 (TRW et Depaire) mais ce ne fut qu'un sursis.

On aurait pu s'attendre a ce que tout soit rasé mais, fort heureusement, ce n'est fut le cas.
Certaines bâtisses ont bel et bien disparues, mais, les pièces les plus représentatives au niveau de l'architecture du site ont été sauvées.
Les plus beaux ensembles tels que les entrepôts royaux (Réhabilités), l'hotel des douanes, et, la gare maritime sont encore debouts.

Quelques reliques...

Le complexe possédait sa propre centrale éléctrique.
Le bâtiment toujours debout se reconnait sans problème par la présence de son chateau d'eau.


La centrale et le chateau d'eau.


Au milieu du complexe, on trouve la maison du signaleur.
Outre la fonction de cabine de signalisation, c'est aussi là que se faisait la prise de service du personnel roulant.


Voilà qe qui reste de la maison du signaleur ravagée par un incendie.


D'autres traces rappellent que nous sommes dans une ancienne gare de formation.


Il n'y-a-plus rien a aiguiller depuis longtemps.


La gare maritime.

Elle est composée de 3 hangars immenses; Rapprochons-nous en!


Les trois immenses hangars qui étaient jadis entourés d'une cloture.



Vue légèrement de profil.


Quelques quais de chargement existent encore, mais, il n'y-a-plus aucun train depuis bien longtemps...


Les rails s'en sont allés.



Dire que l'activité était ininterrompue il-y-a encore 20 ans!


Les trois hangars sont entourées de bâtisses servant autrefois de bureaux.
L'un d'eux est aujourd'hui partiellement occuppé par une école de cirque.
C'est grace à eux que nous allons entrer dans ces entrepôts à la page suivante de ce reportage.

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